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Apprivoiser le temps


" C'est le temps de la rentrée, il est vraiment temps que je m'y mette !"

Bein oui, c'est la reprise, pour tout le monde...sauf pour mon organisme qui pédale dans la semoule : pas envie, plus de jus...Qui a décrété qu'il fallait faire sa rentrée ? Je jette un oeil sur la "toile" : tout le monde a annoncé sa reprise, je me sens au bord d'une autoroute avec des voitures lancées à 200 km/h. Prise de vertige, je recule et je prends un instant pour tâter le terrain - je parle de mon espace intérieur.



Depuis quelques années, depuis que je me suis usée à aller trop vite, ou que je suis passé à côté de moi, faute d'écouter mes besoins, apprivoiser le temps est devenu une priorité. Tout d'abord, parce que le respect de mon rythme est un besoin très important chez moi. En l'écoutant, j'ai réalisé que mon rythme intérieur n'était pas toujours synchrone avec celui de la société. De manière générale, à l'ère des réseaux sociaux, de la performance, de la rentabilité, l'exigence est au rendement et cela peut aller de pair avec une activité frénétique et une réactivité à laquelle il est dur de résister. Il m'arrive d'être emportée malgré moi dans ce courant, et je me retrouve à nager le crawl alors que tout m'indique que c'est pure perte de temps, d'énergie et de créativité. Parfois, il vaut mieux faire la planche et attendre que ça passe ! Alors comment faire ?


Revenir à moi, instaurer des pauses fréquentes pour tâter mon pouls intérieur est une première indication, quand je sens que j'enchaîne sans réfléchir.

Retour à mon corps, qui par mes sensations, une fois de plus, m'apporte une réponse. J'observe qu'il agit par vagues, cycles, sous forme de processus. Parfois, il est naturellement en lien avec les saisons : avec l'automne, je rentre dans une phase de ralentissement qui frisera l'immobilité en hiver, avant de se réveiller au printemps. En dehors de ces grands cycles, il existe des cycles plus courts, dans la journée, par exemple : je suis davantage au ralenti après le repas du midi, digestion oblige. Il existe aussi des cycles plus longs - les âges de la vie, ça vous parle ? Et puis, il y a les événements de notre existence qui se traversent avec leurs propres processus : des ruptures, des deuils, des transitions de vie, des maladies ... L'horlogerie interne est fort complexe et m'envoie des signaux, indiquant si mon réservoir vital descends ou remonte. A moi de l'écouter.


Je constate aussi des phases de ralentissements liées à des peurs, des doutes, des hésitations. Dans toute ces situations, si je n'avance pas, c'est que quelque chose n'a pas envie d'y aller et il s'agit toujours de l'écouter! C'est ce que propose la CNV-H ou le Focusing : faire une pause, se relier à nos besoins via nos sentiments, prendre le temps de la rencontre avec soi-même. Ces moments d'intimité me passionnent, ils m'offrent un tel terrain d'exploration et de réponses inattendues ! Là où ma tête m'ordonne de m'affairer à mes devoirs, mon coeur, mon corps me servent un discours différent, vivant, rempli de nuances, de contours, d'une grande subtilité.


Et aujourd'hui, plus que jamais, ils m'invitent à goûter la pause, le silence, à patienter.


Dans cet espace de présence à soi, goûter son tempo et laisser advenir la réponse est, contre toute logique, plus efficace. La CNV-H et le Focusing ont réussi à me donner une forme de confiance, sur laquelle je peux prendre appui, qui se résume dans des formules simples - voire simplistes - que j'aime me répéter : "Tout arrive". Confiance en l'intelligence de la Vie. J'aime bien aussi "le fruit tombe de l'arbre quand il est mûr!". Ok...je fais ce que je peux...

Voici qu'une autre voix ajoute (hé oui, nous vivons avec des personnages intérieurs bien bavards) : "Je ne peux quand même pas faire ce que je veux, quand je veux ! C'est vrai, il existe des contraintes réelles comme des horaires de travail ou des dossiers à rendre. Dans le cours de mes journées, et pour répondre à ces données, j'apprécie l'approche de la CNV-H - H comme holistique : prendre soin de soi, des autres, et de mon environnement. Je peux espérer trouver une réponse créative qui prendra en compte l'ensemble des besoins présents, en moi et à l'extérieur de moi. Le processus de CNV est loin d'être une pratique égocentrée. Au contraire, c'est un processus relié au vivant et ouvert sur l'environnement. Il part du constat que nous sommes interdépendants.


Il est davantage question de bon "timing", lorsque quelque chose germe.

Mystère de la création.



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